La boulimie, les compulsions alimentaires et l'hyperphagie ne sont que des symptômes, l'expression d'une souffrance qu'on donne à voir, d'un conflit interne.

Ces symptômes qui touchent les enfants, les adolescents, les femmes comme les hommes de tout âge et de toute catégories sociale conduisent un jour à pousser la porte d'un thérapeute après avoir eu recours la plupart du temps à une multitude de régimes restrictifs qu'il est impossible de maintenir dans le temps et qui, quand ils sont efficaces traitent la forme mais pas le fond du problème.

La prise de poids peut-être envisagée comme une carapace, une multitude de couche de protection en réponse à un traumatisme comme un deuil non résolu, une problématique d'abus, un problème de couple ou toute autre situation abusive.... à un problème d'identité de genre.

La nourriture peut devenir objet de récompense, de plaisir, objet de remplissage pour combler un vide intérieur.

La nourriture peut ainsi s'apparenter à un anxiolytique ou à un anti-dépresseur.

La nourriture « médicament » se transforme en un ennemi avec un sentiment de culpabilité intense.

L'image de soi se détériore encore d'avantage s'associant à un sentiment de faiblesse « je sais ce qu'il faut faire...mais je n'en suis pas capable... » et parfois s'apparenter à un suicide à petit feu.

Les thérapies centrées solutions comme les thérapies comportementales et cognitives, l'approche Ericksonienne basée sur un modèle de communication et l'hypnothérapie ainsi que la thérapie systémique permettent à mon sens à ce jour aux patients d'élaborer de nouvelles réponses aux conflits internes dont la boulimie n'est que la partie immergée de l'iceberg.

Le protocole thérapeutique nécessite un an de prise en charge en moyenne.

Toutefois on peut obtenir des résultats plus rapides(10 à 20 séances)si le praticien a une boite à outils suffisamment bien remplie.

Un accompagnement thérapeutique efficace c'est à dire adapté « créer une thérapie pour chaque patient » donne très rapidement des résultats tant au niveau du comportement alimentaire (diminution des compulsions s'accompagnant d'un affinement de la silhouette ce qui encourage le patient et le praticien.
Nous pouvons ainsi ensemble vérifier que nous sommes dans la bonne direction.

J'insiste sur le fait que la prise en charge d'un trouble de la conduite alimentaire doit être pluridisciplinaire (médecin nutritionniste, diététiciennes et psycho-thérapeutique.

Les progrès non négligeables de la chirurgie de l'obésité : Gastroplastie (anneau gastriques), Sleeve , Bypass gastrique font diminuer le taux de mortalité, de diabète mais ne résolvent en rien le fond du problème.
C'est une solution somatique.

Ils peuvent toutefois aider à prendre conscience de la nécessite d'opérer des changements créant une demande de prise d'accompagnement psycho-thérapeutique : « oui je suis plus mince...mais il y a quelque chose qui ne va pas...je n'arrive pas à me réconcilier avec moi même »

Bibliographie
Laurence Dubois Juin 2017